Les médicaments post-transfert

En dehors des antalgiques destinés à gérer les douleurs résiduelles de la ponction, on pourra éventuellement vous prescrire un ou plusieurs des médicaments suivants, en vue de soutenir la phase lutéale.

Les spasmolytiques (Spasfon ® en France, Buscopan ® en Belgique ):

Certaines équipes conseillent aux femmes de prendre cet antispasmodique les 3 jours suivant le transfert, afin de relâcher l’utérus. Dans ce cas, la posologie est souvent de 1 à 2 comprimés 3 fois par jour.

La progestérone micronisée (Utrogestan ®):

Elle se présente sous forme de capsule, à utiliser par voie vaginale. Elle peut se prendre par voie orale, mais l’absorption est bien meilleure par voie vaginale et les somnolences sont moindres.
Elle sera poursuivie durant 3 mois en cas de fausses-couches à répétition.
La posologie est généralement d’une capsule (100mg ou 200mg) 2 fois par jour (matin et soir) ou 3 fois par jour (matin, midi et soir).

L’aspirine 75 ou 100 mg (Kardégic® ou Aspégic nourrisson ®):

L’aspirine, à faibles doses, a pour effet de « fluidifier » le sang. Cela améliorerait le flux sanguin, notamment au niveau utérin et pourrait alors favoriser la nidation. L’aspirine est souvent prescrite aux femmes ayant des troubles circulatoires, fumeuses, en cas d’échecs d’implantation répétés ou de fausses-couches multiples.
Attention : aux doses habituelles (500mg ou 1g), l’aspirine perd cette activité spécifique. N’augmentez donc pas les doses en cas de douleurs : conversez la dose d’aspirine prescrite et ajouter du paracétamol (500mg).

L’HCG (HCG ®, Pregnyl ®):

Par son action mimant la LH, l’HCG va induire la sécrétion d’œstrogènes. La décision d’injecter de l’HCG est prise au vu du taux d’œstrogènes 2 à 3 jours après le transfert. Cette injection ne doit pas être faite si un risque d’hyperstimulation est à craindre.
On peut injecter 2500 UI en une fois, ou réaliser jusqu’à 4 injections de 1000 UI à 3000UI, espacées de plusieurs jours, dans les 9 jours après le transfert.
L’HCG étant l’hormone détectée par les tests de grossesse (sanguins et urinaires), veillez à respecter le délai entre la dernière injection et le test (minimum 13 jours), sous risque d’avoir un résultat faussement positif.

L’aœstradiol (Oromone ® 1 ou 2 mg, Progynova ®) :

Dans le but de soutenir le taux d’œstrogènes en deuxième phase, au lieu d’injecter de l’HCG, il est possible de supplémenter directement en œstrogènes, sans toutefois risquer d’induire une hyperstimulation ovarienne.
L’œstradiol se présente sous forme de comprimés : ils peuvent se prendre par voie orale, mais la voie vaginale a montré une meilleure absorption.

Pour aller plus loin :

Conseils après une FIV (les 2 semaines d’attente)