A l’heure actuelle, cette technique de PMA représente la première étape d’assistance médicale à la procréation dans toutes les infertilités d’origine non-tubaire.
Elle nécessite, en effet, la présence de trompes fonctionnelles (qui a dû être vérifiée par hystérosalpingographie au préalable).
Toute atteinte tubaire est une contre-indication à la réalisation d’une insémination, car ce serait voué à l’échec, ou pire, il y aurait un risque de grossesse extra-utérine (GEU).
Les indications en sont très variées, et le plus souvent, elle s’adresse à des couples ne présentant pas de causes bien déterminées de stérilité, mais plutôt une accumulation de facteurs de risque d’hypofertilité.
Il existe, néanmoins, des indications clairement définies d’IAC.
Les troubles de l’éjaculation :
L’impossibilité d’obtenir une éjaculation intra-vaginale a représenté la toute première indication d’AMP (réalisée en 1789 par un chirugien écossais, le docteur John Hunter).
Ces problèmes d’éjaculation peuvent avoir plusieurs origines:
– une malformation (hypospade, épispade)
– des lésions neurologiques (paraplégie, tétraplégie)
– une éjaculation rétrograde
– une impuissance (trouble d’érection, le plus souvent d’origine psychogène). Dans cette circonstance, une psychothérapie sera entamée avant le recours à la PMA.
Obstacle cervical au passage des spermatozoïdes (test de Hünher négatif):
La première étape vers la fécondation est représentée par le franchissement de la glaire cervicale par les spermatozoïdes.
Dans les conditions normales, la glaire cervicale joue un rôle de filtre protecteur (notamment contre les infections), de telle sorte que des études ont pu montrer que sur 100 millions de spermatozoÏdes déposés dans le vagin, seuls 200.000 arrivaient à franchir la glaire et 20.000 étaient retrouvés au niveau des trompes.
La sélection des spermatozoïdes est donc assez rude, et dans les cas d’OATS, très peu de spermatozoïdes arrivent à atteindre les trompes, ce qui explique l’hypofertilité de ces couples.
L’insémination artificielle représente donc une très bonne indication chez les couples présentant un test post-coïtal de Hünher altéré, puisqu’elle permet de contourner l’obstacle de la glaire cervicale.
L’oligoasthénotératospermie (OATS) :
Les hypofertilités d’origine spermatique (OATS) représentent une indication fréquente d’insémination intra-utérine.
Cela permet de rapprocher les spermatozoïdes peu nombreux ou peu mobiles du lieu de la fécondation, et ceci au meilleur moment (le plus proche possible de l’ovulation).
Néanmoins, seules les hypofertilités masculines modérées vont pouvoir bénéficier de cette technique.
En effet, les études tendent à montrer qu’il faut un minimum de 1 million de spermatozoïdes mobiles et normaux pour que l’insémination ait une chance réelle d’aboutir à une grossesse..
En deçà de ce chiffre, une fécondation in vitro doit être envisagée ou une ICSI selon le spermogramme, voire faire appel à un donneur.
L’infertilité d’origine inexpliquée :
Lorsqu’on ne retrouve aucune anomalie féminine ou masculine après le bilan d’infertilité du couple, l’insémination artificielle permettrait d’optimiser la fécondité du couple en agissant à la fois sur la fertilité masculine (en rapprochant les spermatozoïdes du lieu de la fécondation, et en boycottant la glaire cervicale) et sur la fertilité féminine (par le biais de la stimulation de l’ovulation).
Sources:
– « Assistance médicale à la procéation » de Philippe Merviel / Editions ESKA
– « AMP – L’assistance médicale à la procréation en pratique » de Jacques Lansac et Fabrice Guérif / Editions Masson
Insémination avec sperme du conjoint:
– La stimulation de l’ovulation
Fécondation in-vitro: