Différentes hormones interviennent, directement ou indirectement, dans la spermatogenèse.

L’Hormonne Folliculo-Stimulante (FSH):

Valeurs de référence:
– Avant la puberté : inférieure à 5 UI/L
– Adulte : de 3 à 15 UI/L
– Après l’andropause : de 37 à 100 UI/L

LH : 2-12 UI/L

Le dosage de cette hormone est utile dans les cas d’azoospermie ou oligospermie sévères, pour savoir si elles sont d’origine sécrétoire.

Mais certaines causes des azoospermies sécrétoires n’induisent pas d’augmentation de FSH. Dans ces cas là, la biopsie testiculaire pour montrer l’absence de spermatozoïdes est donc nécessaire.

L’augmentation de FSH peut être la conséquence d’une insuffisance testiculaire primitive : c’est le testicule lui-même qui est atteint et on a un défaut de production de spermatozoïdes et de testostérone (l’hypophyse ne reçoit pas de signe de bonne sécrétion des spermatozoïdes par les testicules (testostérone) et elle augmente alors la production de FSH pour aller les stimuler). (voir: Anatomie et physiologie de l’appareil génital masculin)

On note aussi une augmentation de FSH dans l’atteinte isolée des tubes séminifères.

Un taux inférieur peut être le signe d’un hypogonadisme  via une insuffisance hypophysaire (insuffisance testiculaire secondaire : le testicule ne reçoit pas le signal lui indiquant de fabriquer les spermatozoides).

Pour distinguer un hypogonadisme primaire à une insuffisance secondaire résultant d’un déficit hypothalamo-hypophysaire, on fait un test à la LHRH (on dose la FSH après l’administration de LHRH). Si, au cours de ce test, la FSH est augmentée, on est face à une insuffisance testiculaire primitive avec trouble de la spermatogenèse.

La testostérone :

Valeurs de référence:
– Avant 10 ans : inférieure à 0.70 nmol/L (inférieure à 0.20 ng/L)
– Entre 10 et 20 ans : comprise entre 1.70 et 17.50 nmol/L (de 0.50 à 5.00 ng/L)

– Entre 20 et 45 ans : comprise entre 10 et 30 nmol/L (de 3 à 8.5 µg/L)

– Entre 40 et 60 ans : comprise entre 7 et 28 nmol/L (de 2 à 8 ng/L)
– Entre 60 et 75 ans : comprise entre 3.5 et 17.5 nmol/L (de 1 à 5 ng/L)
– Après 75 ans : comprise entre 0.4 et 9 nmol/L (de 0.15 à 2.5 ng/L)

Testostérone libre : 295-669 pmol/L (85.0-193 ng/L)
TeBG (testosteron binding protein) :12.0-56.0 nmol/L
Index androgène libre :37.0-133

La testostérone circule dans le sang liée à une protéine. Pour compléter le dosage de la testostérone, on peut doser aussi la testostérone libre (qui n’est pas fixée sur la protéine de transport ; c’est cette forme qui agit sur les tissus).

Les insuffisances testiculaires et hypophysaires ont pour conséquence une diminution du taux de testostérone. Certains traitements hormonaux (anti-androgènes, oestrogènes, androgènes de synthèse) sont aussi responsables de la diminution du taux circulant de testostérone.
Les augmentations sont observées chez les patients traités par de la testostérone, en cas d’hyperthyroïdie et dans le syndrôme des testicules féminisants (les testicules sont insensibles à l’action de la testostérone).

Il vaut mieux éviter l’effort physique avant le prélèvement, car celui-ci augmente le taux de testostérone circulant ; il est conseillé de le faire le matin

La prolactine :

Valeurs de référence:
Entre 60 et 450 mUI/L (2 et 15 ng/L)

Un taux bas de prolactine s’observe essentiellement chez les personnes traitées par des médicaments dopaminergiques (levodopa, corticostéroïdes, etc.).
L’augmentation s’observe chez des hommes présentant des baisses de libido ou dans les  cas d’hypoandrogénisme.

Elle peut avoir des causes variées :

– Une prise de médicaments : neuroleptiques et anti-dépresseurs, anti-émétiques, anti-histaminiques, etc.

– L’anorexie mentale

– Une tumeur hypophysaire

– Des troubles endocriniens divers (acromégalie, hypothyroïdie primitive, syndrome de Cushing, insuffisance rénale ou hépatique, etc.)

Remarque : la sécrétion de prolactine est influencée par le stress. Il convient d’éviter l’effort physique avant le prélèvement.
Le prélèvement sera fait en 2 fois, avec un repos au calme dans le laboratoire entre les 2, d’une vingtaine de minutes.

Attention! Toutes les valeurs citées pour les dosages hormonaux ne représentent que des valeurs indicatives! Chaque labo ayant des valeurs propres pouvant varier en fonction de la technique d’analyse utilisée.

Bilan d’infertilité chez l’homme:

Le spermogramme

Les analyses supplémentaires sur le sperme

Le bilan sanguin hormonal

Les examens génétiques: caryotype, délétion du chromosome Y, mucoviscidose

L’échographie des voies génitales masculines

La biopsie testiculaire

Tests d’évaluation du pouvoir fécondant des spermatozoïdes

Trouble de la fertilité: