La biopsie testiculaire est réalisée dans un but diagnostique : c’est le seul examen sûr à 100% pour étudier la spermatogenèse en cas d’azoospermie, afin d’en savoir un peu plus.

De plus, depuis l’utilisation de l’ICSI, elle a également un but thérapeutique ; effectivement, dans nombre d’azoospermies, les spermatozoïdes récupérés lors de la biopsie peuvent être injectés dans l’ovule (technique ICSI).

L’acte, qui consiste à recueillir un fragment de tissu de l’intérieur du testicule, est pratiqué soit en percutané, avec une aiguille, soit de manière chirurgicale (ouverture du scrotum), sous anesthésie (respectivement locale et générale).

Une biopsie permet d’apprécier l’état des tissus de la zone prélevée (analyse histologique). Elle peut montrer les résultats suivants :

– une absence totale de cellules germinales : c’est le « Sertoli cell only syndrome ». C’est classique de l’azoospermie sécrétoire. On observe souvent chez ces patients un taux de FSH élevé et les testicules sont peu développés (hypotrophie testiculaire).

– une spermatogenèse normale, ce qui est couramment observée en cas d’azoospermie excrétoire

– un arrêt de la maturation spermato-génétique : seuls quelques spermagonies ou quelques spermatocytes sont visibles.

– une hypospermatogenèse : certains tubes séminifères fonctionnent correctement alors que d’autres sont vides de spermatozoïdes.

Pour toutes les réponses à ces questions, je vous conseille l’excellent livre sur la PMA paru en 2017 :

Lors des insuffisances spermatiques importantes (les 2 derniers cas ci-dessus), il peut subsister des zones dans les testicules présentant une spermatogenèse complète. La taille de ces zones étant variable, la quantité prélevée pour réaliser la biopsie influence donc le résultat de l’examen. On peut très bien avoir prélevé une zone sans spermatogenèse alors que quelques cm plus loin, des spermatozoïdes auraient pu être récupérés en vue d’une ICSI…
Avec ce raisonnement, on serait tenté de penser qu’il faut alors prélever de nombreuses zones. Il faut cependant garder à l’esprit que cette intervention est un acte intrusif et qu’il y a risque d’hématomes intra-testiculaires et même de nécrose. C’est pour çà que le prélèvement chirurgical se limite à une zone et le prélèvement par aiguille à 2 zones (le prélèvement chirurgical est déjà plus grand que le prélèvement à l’aiguille).

Bilan d’infertilité chez l’homme:

Le spermogramme

Les analyses supplémentaires sur le sperme

Le bilan sanguin hormonal

Les examens génétiques: caryotype, délétion du chromosome Y, mucoviscidose

L’échographie des voies génitales masculines

La biopsie testiculaire

Tests d’évaluation du pouvoir fécondant des spermatozoïdes

Trouble de la fertilité: