Elle est le plus souvent réalisée par voie vaginale, la vessie étant si possible vide, car cette voie est plus précise et généralement mieux tolérée que la voie abdominale.
Elle permet d’observer la croissance, le nombre, la taille et l’aspect des follicules, ainsi que la maturation de l’endomètre (épaisseur et aspect de la muqueuse).

Elle est généralement réalisée au jour 2 du cycle (afin de s’assurer de l’efficacité des inhibiteurs hypophysaires), et au jour 6 ou 7 de la stimulation.

Ensuite, elle sera réalisée tous les 2 ou 3 jours, en fonction de la vitesse de la croissance folliculaire.

Echographie de l’utérus :

Repose essentiellement sur l’évaluation de la qualité de l’endomètre (paroi interne de l’utérus dans laquelle s’implantera l’embryon.

En début de stimulation, l’endomètre est dense (hyperéchogène = aspect blanc à l’échographie) et mesure moins de 4mm. Ceci permet d’objectiver l’efficacité du blocage hypophysaire.

Ensuite, l’endomètre croît en moyenne de 1,5mm/j du J4 au J10.

En phase pré-ovulatoire, l’endomètre atteint généralement 9 à 10mm d’épaisseur, est peu dense ( hypoéchogène = noir à l’échographie), avec un aspect typique en 3 couches (on parle d’aspect en « grain de café »).

Voici une vue échographique schématisée:

 

echo_endometre_schema

…et ce que vous verrez sur l’écran de l’échographiste:

 

echo_ovaire

(en savoir plus: Echographie de l’endomètre en FIV: influence des œstrogènes et facteurs défavorables à l’implantation)

Echographie des ovaires :

L’échographie ovarienne va permettre de déterminer le moment optimal pour le déclenchement de l’ovulation, les chances de grossesse étant diminuées pour des tailles de follicules inférieures à 15mm ou supérieures à 24mm.
La mesure idéale étant de l’ordre de 20mm.

L’échographie au J2 permet :
– d’apprécier la réserve ovarienne (âge ovarien) : s’il y a peu de follicules, il faudra augmenter les doses de démarrage des gonadotrophines, tandis que s’il y en a plus de 10 de chaque côté, étant donné le haut risque d’hyperstimulation ovarienne, il faudra réduire es doses des gonadotrophines.
– d’évaluer l’efficacité de l’inhibition hypophysaire : si des follicules ont une taille supérieure à 6mm, l’inhibition n’est pas adéquate et il faudra retarder le début de l’induction de quelques jours.
En présence de kystes ovariens, à ce stade, il faudra envisager leur ponction avant la mise en route du traitement stimulant.

L’échographie au J5, 6 ou 7 permet d’adapter les doses des gonadotrophines, en se basant sur une augmentation de taille des follicules de 2mm/j. (en savoir plus: Quand abandonne-t-on la stimulation en FIV?)

A l’échographie, les ovaires sont constitués de zones blanches correspondant à la médullaire, parsemées de vésicules à contours arrondis, noirs, et de tailles différentes : les follicules.

Pour toutes les réponses à ces questions, je vous conseille l’excellent livre sur la PMA paru en 2017 :