L’OMPK est une maladie génitale chronique touchant les femmes jeunes, caractérisée par l’association d’anomalies des hormones sexuelles et la présence de nombreux petits kystes au niveau des ovaires.

Symptômes:

Les femmes atteintes de cette maladie présentent généralement plusieurs symptômes :
– des troubles menstruels allant de l’allongement du cycle jusqu’à l’absence totale de règles (aménorrhée), en passant par d’éventuels saignements aléatoires sans rapport avec le cycle (métrorragies).
– une obésité (présente dans 40% des cas).
– une augmentation du taux des hormones sexuelles mâles avec acné et hirsutisme (augmentation de la pilosité).
– une stérilité résultant de l’absence d’ovulation spontanée (anovulation).

Diagnostic:

Plusieurs examens peuvent aider à établir le diagnostic :
– la courbe de température est généralement plate, témoin de l’absence d’ovulation. (voir:la courbe de température)
– à la prise de sang, on observe une LH élevée tout au long du cycle (avec absence de pic pré-ovulatoire) et une augmentation des hormones sexuelles mâles (testostérone et androsténedione).
– à l’échographie des ovaires, on observe une augmentation de volume des ovaires, ainsi que la présence, au sein de ces derniers, de nombreux petits kystes folliculaires.

Traitement:

Pour toutes les réponses à ces questions, je vous conseille l’excellent livre sur la PMA paru en 2017 :

Le traitement est principalement symptomatique :
1. En cas d’obésité, un régime est souhaitable car l’amaigrissement permet non seulement de réduire le taux des hormones sexuels mâles circulants, mais également d’améliorer l’efficacité des traitements inducteurs de l’ovulation.
2. Si la femme ne désire pas être enceinte :
– l’hirsutisme peut être traité par des médicaments anti-hormones mâles, tel que l’Androcur®.
– les anomalies de cycles peuvent se résoudre par l’administration de progestérone, ou de la pilule contraceptive.
3. Si la femme désire être enceinte, 2 types de traitements peuvent améliorer l’ovulation :
– l’administration de metformine (Glucophage®) pour traiter l’augmentation de l’insulinémie souvent observée chez ces patientes et qui perturbe l’ovulation.
– l’administration d’un inducteur de l’ovulation, tel que le citrate de clomiphène (Clomid®).

Si ces traitements sont inefficaces pour induire l’ovulation, un traitement chirurgical peut être proposé : larésection cunéiforme des ovaires (on enlève une partie de chaque ovaire par laparoscopie). Cette technique qui semble tomber en désuétude serait actuellement, progressivement, remplacée par le drill ovarien (cette méthode consiste à creuser, par voie laparoscopique, des trous dans les ovaires à l’aide du laser).

Ce traitement permet de récupérer des cycles réguliers dans 80% des cas, et d’obtenir une grossesse chez 60% des femmes, mais son efficacité n’est que temporaire.

De plus, elle peut être à l’origine d’adhérences autour des ovaires.
En cas d’échec, un recours à la fécondation in vitro peut s’avérer nécessaire.

Causes spécifiques d’infertilité chez la femme:

Principales causes d’infertilité chez la femme

Les troubles de l’ovulation: anovulation et dysovulation

L’endométriose

Le syndrôme des ovaires micro-polykystiques (OMPK)

Le syndrôme distilbène (DES)

L’hyperprolactinémie

Trouble de la fertilité: