L’anovulation se caractérise par une absence d’ovulation, la dysovulation par une anomalie irrégulière de l’ovulation. Elles peuvent être mises en évidence par une courbe de température plate (sans pic thermique post-ovulatoire). (voir:La courbe de température)

Ces troubles peuvent prendre un caractère temporaire (réversible après traitement de la cause originelle) ou, plus rarement, définitif.

L’absence d’ovulation peut résulter soit d’un dysfonctionnement des ovaires, soit d’une dysfonction des centres nerveux participant au contrôle du cycle ovarien. (voir: le cycle ovarien)

Pour toutes les réponses à ces questions, je vous conseille l’excellent livre sur la PMA paru en 2017 :

Anovulations résultant d’un trouble fonctionnel de l’ovaire (anovulations primaires) :

Dans ce type d’anovulation, on observe:
– un taux anormalement bas des hormones sexuelles féminines sécrétées par l’ovaire (oestradiol et progestérone) (voir: le bilan hormonal de la femme)
– un taux anormalement élevé des hormones hypophysaires: FSH et LH

L’anovulation peut avoir plusieurs origines:

Ovaires absents ou atrophiés, suite à une anomalie chromosomique (la plus fréquente étant représentée par le syndrôme de Turner), une chimiothérapie, une radiothérapie, une résection chirurgicale ou encore une ménopause précoce (épuisement de la réserve folliculaire avant l’âge de 40 ans).
Dans ces situations, l’anovulation est définitive et seul un don d’ovocyte permettra d’obtenir une grossesse.

– La grossesse

– Présence d’une maladie générale qui altère le bon fonctionnement des ovaires, telles que l’hypopthyroïdie ou le diabète.

Dans ces circonstances, le traitement de ces maladies permettra de récupérer une ovulation normale.

– L’ovulation n’est pas spontanée, les ovaires semblent être bloqués dans leur fonctionnement. Mais, une simple stimulation médicamenteuse de l’ovulation permet de remettre la machine en route. C’est le cas des ovaires micro-polykystiques (OMPK).

Anovulations résultant d’un trouble des centres nerveux contrôlant le cycle ovarien :

Dans ce type d’anovulation, dite secondaire, on observe:
– une diminution des taux de la FSH et la LH
– des taux souvent élevés d’hormones sexuelles féminines (oestradiol)

Il s’agit principalement de dérèglements hormonaux de l’hypothalamus et de l’hypophyse pouvant également avoir plusieurs origines:
– un déficit définitif de sécrétion des hormones hypopthalamo-hypophysaires nécessaires au bon fonctionnement des ovaires: hypogonadisme hypogonadotrope (maladie congénitale)
– un choc psychologique peut être responsable d’une anovulation de plus ou moins longue durée
– on peut également observer des troubles de l’ovulation en cas d’amaigrissement extrême ou d’anorexie.
– les exercices intensifs peuvent également freiner l’ovulation. On peut observer ce type d’hypofertilité chez les grandes sportives ou les danseuses.
– l’hyperprolactinémie (voir: hyperprolactinémie )
– Les tumeurs de l’hypophyse (syndrôme de Sheehan ou pralactinome) peuvent également être à l’origine d’une anovulation.

 

Causes spécifiques d’infertilité chez la femme:

Principales causes d’infertilité chez la femme

Les troubles de l’ovulation: anovulation et dysovulation

L’endométriose

Le syndrôme des ovaires micro-polykystiques (OMPK)

Le syndrôme distilbène (DES)

L’hyperprolactinémie

Trouble de la fertilité: